vendredi 11 mars 2011

CHURU

J’arrive bientôt à la fin de mon séjour en Inde. Cela fait maintenant pas mal de temps que je ne vis qu’avec des indiens. J’ai même plutôt tendance à fuir les français quand il m’arrive d’en rencontrer. Rester longtemps au même endroit donne du sens à ce que l’on vit. Les voyageurs rapides qui « font » le Rajasthan en 7 jours en courant d’un monument à un autre, d’un hôtel à un autre n’ont finalement qu’une vision de prospectus d’agence de voyage. Ils ne connaîtront pas le plaisir de rencontrer un petit tailleur qui fait un costume traditionnel pour l’équivalent de 4 francs. Pour cela il faut passer au préalable chez un marchand de tissus qui présente un lot de tissus à choix et surtout avoir le temps. Ils ne connaîtront pas le plaisir d’être assis tranquillement devant un temple, à savourer une cigarette, tout en écoutant un ado raconter une blague indienne : «  Tu sais comment Gandhi fait pour rejoindre un coiffeur qui se trouve de l’autre côté d’un fleuve ? » Réflexion, non je donne ma langue au chat. « Il n’a pas besoin de coiffeur il est chauve… »

Bref, ils ne savoureront pas cette connaissance que donne le temps.

Je suis maintenant depuis plus d’une semaine à Nawalgarh et j’étais déjà ici au début de mon séjour (chez mon Maharadjah préféré). Savez-vous comment mon copain Bablu a découvert que j’étais de nouveau en ville (les deux premiers jours de mon arrivée je ne suis pas sorti du manoir pour travailler) ? En parlant avec le jeune homme du village qui nettoie les vêtements et qui avait mes habits sales entre les mains. C’est un véritable téléphone arabe. A peine sorti pour rejoindre le village, quelqu’un téléphone à Bablu pour lui annoncer que j’arrive. Un soir j’ai décidé de l’inviter à manger, quand je  l’ai rencontré il savait déjà que nous allions manger ensemble, un gars de l'hôtel avait passé l’information ! Tous les indiens sont accros à leur mobile. Même dans les champs. Le plus incroyable, les motards, évidemment sans casque, en train d’écrire un texto en roulant. On s’habitue, même de rouler sans ceinture. Aujourd’hui quelqu’un m’a demandé si les volants étaient à gauche chez nous, j’ai du réfléchir.

Aujourd’hui je suis allé à Churu, ville à 80 km au nord de ma ville. J’ai loué une voiture avec chauffeur. Magnifiques Havelis. Voici quelques photos avec comme must, la peinture du Christ fumant un cigare…ne dirait-on pas Fidel Castro ?

Je sais il y a de nouveau beaucoup, beaucoup d’images et ceci n’est qu’une journée…



dans une petite rue derrière cette magnifique porte, qui peut deviner l'existence de ce palais...







Une haveli magnifique, souvent fermée, j'ai eu la chance de la visiter


les propriétaires





heure éternelle...

frise délicate



mariage dans la rue

bazar



quelques havelis sont en ruine, j'ai l'intention de faire un post à ce sujet

une haveli dont le propriétaire est musulman sans aucune figuration


roméo et juliette

so british

un vitrail!!!


Jesus-Christ superstar


architecture

cinéma



une immense haveli

comment broder











1 commentaire:

  1. Une palette à regarder sans fin... Le Christ fumant, un joyau... Et comment ça fait de se retrouver à Lausanne après tant de couleurs? Raconte-nous encore...
    Je n'ai pas pu publier sous mon blog actif celui hébergé sous canalblog. J'indique le lien ci-après, et utilise mon compte google, un blog en préparation pas encore actif, pour laisser le com: http://unebonneheure.canalblog.com/

    RépondreSupprimer